Novembre 2011
- Atelier bovins lait
*Petite précision concernant les vaches laitières à Grignon (pour ceux qui ne sont pas encore allés assister à la traite !)*
Actuellement, les vaches sont divisées en 4 lots dont l’un constitue le lot soumis à l’expérimentation. A côté, le lot témoin permet de faire une comparaison : quantité de lait produite, niveau d’ingestion, etc…
Un 3e lot est celui sur paille, ces vaches ne vont donc pas en logettes ni sur les caillebotis : ce sont des vaches ayant des problèmes de pattes ou qui viennent de vêler.Enfin, les vaches restantes (une cinquantaine environ) constituent le dernier lot.A ce jour, la pousse de l’herbe étant quasi nulle, la totalité des vaches restent à l’étable nuit et jour, toute la ration est donc distribuée à l’auge.
Comme beaucoup d’entre vous ont pu le voir, les agnelages battent leur plein. Plus de 600 agneaux sont nés depuis début septembre, et 50 peuvent encore naître. Le premier contrôle de croissance réalisé ces derniers jours donne un gain de poids moyen de 250 g/jour, ce qui est un bon résultat vu le nombre moyen d’agneaux par brebis ; elles produisent donc beaucoup de lait et un lait de qualité, très riche.
En ce qui concerne le projet de méthaniseur, la partie administrative progresse. Comme ce sera une Installation Classée pour l’Environnement (ICPE), il y a une procédure d’enquête publique à réaliser. Un commissaire enquêteur fera le tour des mairies avoisinantes pour recenser les avis de la population, et fera une synthèse au préfet, qui donnera un avis (espérons le favorable) pour le projet. Cette enquête se réalisera
en janvier. Si elle est favorable, les travaux pourront débuter au printemps. En attendant, d’ici quelques semaines l’INRAP (Institut National de Recherche en Archéologie Préventive) viendra réaliser les opérations de fouilles.
C’est la période des semis de céréales d’automne (blé tendre, triticale, escourgeon). Le temps sec, qui a duré assez longtemps, ne facilite pas le travail du sol, très motteux, et les levées de céréales sont longues et assez hétérogènes.

- Point technique : les MAMMITES

Elle affecte indépendamment un ou plusieurs quartiers chez la vache. Suivant l’intensité de la réaction inflammatoire, on distingue la mammite subclinique et la mammite clinique.
- La mammite subclinique : on n’observe pas de signes cliniques extérieurs, le diagnostic est possible uniquement par numération cellulaire dans le lait.
- La mammite clinique : elle se traduit par des signes locaux sur le lait (présence de grumeaux, anomalies de consistance, de couleur, d’odeur…) et/ou sur la mamelle (quartier chaud, dur, enflé, douloureux) et peut parfois entraîner des signes généraux sur l’animal, tels que la fièvre, l’abattement, pouvant même aller jusqu’à des troubles nerveux en cas de mammite très grave (mammite « colibacillaire »).
Les bactéries responsables des mammites peuvent être classées selon qu’elles soient contagieuses (germes de réservoir mammaire) ou qu’elles proviennent de l’environnement (germe de réservoir environnement).
Les bactéries classées contagieuses peuvent être transmises d'une vache à l'autre (ou d'un quartier à l'autre) à l'occasion de la traite et comprennent principalement staphylococcus aureus. Elles causent essentiellement des mammites subcliniques et une augmentation du taux cellulaire du lait de mélange (Taux Cellulaire du tank), les bactéries environnementales vont se retrouver sur l'animal entre les traites (environnement contaminé) et profiteront de la traite pour remonter dans le canal du trayon. Les bactéries environnementales les plus souvent en cause sont escherichia-coli et streptococcus uberis. Elles vont davantage se manifester par des mammites cliniques.
Comment détecter une mammite clinique ?
L'examen des premiers jets avant la pose des faisceaux trayeurs est la méthode privilégiée pour assurer une bonne détection des mammites cliniques. Cependant, cette méthode, bien souvent jugée astreignante, n'est pas pratiquée par l'ensemble des éleveurs. Le recours à des mesures physiques sur le lait (conductivité électrique) commence à permettre d'orienter des observations plus ciblées en particulier dans des grands troupeaux et/ou avec des systèmes de traite robotisée.
Le traitement des mammites cliniques
Le traitement consiste en l'application de spécialités intra-mammaires à base d'antibiotiques qui sont appliquées après la traite (vidange du quartier) en fonction des prescriptions particulières à chaque produit (nombre de doses, temps d'attente). Pendant la durée du traitement et le délai d'attente, le lait est mis à l'écart. L'objectif du traitement est d'obtenir une guérison clinique (retour à la normale de la qualité du lait) mais également une guérison bactériologique (élimination de l'agent responsable de l'infection). Un produit de traitement bien ciblé et bien utilisé doit permettre d'atteindre des taux de guérison supérieurs à 60% en lactation.
Le coût des mammites cliniques
- Coûts directs : perte de lait, coût du traitement, diminution de production, réformes anticipées (vaches ayant terminé leur carrière de laitière)
- Coûts indirects : pénalités lorsque les taux cellulaires augmentent après un épisode clinique, travail supplémentaire…
Par Claire Bourhis
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire